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Saint-Joseph est une commune française située dans le sud de l’Île de la Réunion. Avec environ 38 000 habitants (d’après le dernier recensement de 2018), les Saint-Joséphois occupent aujourd’hui 178,5 km² des terres de l’île. Découvrez son histoire.

Les débuts du quartier de Saint-Joseph, un lieu isolé de l’Île

Le quartier de Saint-Joseph a pu voir son premier jour en 1785, grâce à l’initiative du botaniste Joseph Hubert. Ce botaniste réunionnais a décidé de quitter Saint-Benoît et de lancer le développement de la culture des épices dans les terres du sud de l’île. Il a en effet cultivé des arbres de girofle et des produits de grande valeur. A cause de l’accès difficile, ces plantations s’avéraient être une solution, car les épices pouvaient être transportés à tête d’hommes.
Saint-Joseph est également reconnu pour la fertilité de son sol, ce qui favorisait la culture de la canne à sucre. Des usines de production de sucre, des distilleries ainsi que des féculeries ont été implantés par la famille Kervéguen. Pour les avantages de ses activités, le comte Kervéguen a fait construire son embarcadère personnel. Il faut savoir que dans un premier lieu, le territoire du sud a été baptisé « Nouvelle Moluques », mais finalement le prénom de Joseph Hubert a été décidé pour nommer le lieu.

La création de la commune de Saint-Joseph

Même devenue une commune à part entière de l’île de la Réunion en 1785, Saint-Joseph était resté une ville isolée de l’île. Les communications avec les autres villes étaient presque impossibles, le trajet en voiture était très long et la voie ferrée n’arrivait que jusqu’à la ville de Saint-Pierre. Malgré tout cela, la ville de Saint-Joseph a pu connaître un essor architectural avec la rénovation imposante de l’église en bois du centre-ville en 1851, le développement des usines ainsi que les biens publics.
Avec une crise au niveau de la culture de la canne à sucre ainsi qu’à la production sucrière, Saint-Joseph fut tombé dans un bouleversement économique. Il a fallu attendre les années d’après seconde guerre avec l’élection du maire Raphaël Babet en 1947 que la ville retrouve une certaine stabilité. Un bâtisseur et grand visionnaire, Raphael a permis à la commune de Saint-Joseph de s’offrir d’intimidantes structures et d’équipements publics. Avec Raphaël Babet à la tête de la commune de la ville de Saint-Joseph, le sud de l’île de La Réunion retrouve son rayon de soleil. Il a permis notamment à la construction du premier lycée agricole de l’île, un hôpital indépendant ainsi que d’une mairie.

Raphaël Babet, Maire de Saint-Joseph de 1947-1957

Jean-Baptiste Benjamin Raphaël Babet est né à Saint- Pierre, à La Réunion, le 24 juin 1884 et décède le 30 août 1957 dans la ville de Saint-Joseph. Il a été élu député de 1946 jusqu’à sa mort. Acteur du développement et de la modernisation de la ville de Saint-Joseph pendant qu’il était maire (1947-1957), il a aussi été l’origine de la création d’une ville nouvelle à Madagascar. Le projet a débuté en 1953 et est connu sous l’appellation de Sakay.